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De Bloomsbury en passant par Court green...
30 octobre 2008

VOIR UNE FEMMED’Annemarie SchwarzenbachTraduit de

VOIR UNE FEMME
D’Annemarie Schwarzenbach

Traduit de l’allemand par Étienne Barilier
Préface Étienne Barilier
Postface Alexis Schwarzenbach
Éditions Métropolis - 107 pages

annemarie_schwarzenbach_voir_une_femme

Je viens de terminer le roman « Voir une femme » d’Annemarie Schwarzenbach. Je suis sans mot, sans voix. C’est magnifique, c’est de la poésie pendant 60 pages.

Étienne Barilier écrit dans la préface « la narratrice parle de son désir et de son attente comme un incendie sur la neige… ». Quoi dire de plus, si ce n’est lisez-le !

Elle parle du désir, comme nous l’avons tous un jour certainement perçu, celui qui fait mal tellement il est présent et encore inaccessible.

La préface d’Étienne Barilier et la postface d’Alexis Schwarzenbach sont vraiment intéressantes.


Le petit neveu d’Annemarie Schwarzenbach a découvert ce manuscrit aux archives de la bibliothèque de Berne. Il a du le reconstituer car il n’était pas numéroté. Annemarie Schwarsenbach, était homosexuelle, il lui a souvent été reproché de ne pas écrire sur le sujet, or ce roman jusqu’ici inconnu laisse apparaître que dès ses 21 ans, elle ne dissimulait pas ses amours, et les assumait complètement.

Encore une écrivain extraordinaire, dont je ne me lasserai pas de vous parler.

Première page.

Voir une femme : une seconde seulement, dans le seul et bref instant d’un regard, pour ensuite la perdre à nouveau, quelque part dans l’obscurité d’un couloir, derrière une porte que je n’ai pas le droit d’ouvrir -
     mais voir une femme, et sentir dans le même instant qu’elle aussi m’a vue, que ses yeux se fixent sur moi, interrogateurs, comme si nous devions nous rencontrer sur le seuil de l’étranger, de cette frontière obscure, accablée de la conscience…

VOIR UNE FEMME, D’Annemarie Schwarzenbach, Traduit de l’allemand par Étienne Barilier, Préface Étienne Barilier, Postface Alexis Schwarzenbach, Éditions Métropolis

Billet posté par Claude.

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Commentaires
C
Bonjour Pivoine, dans "dans voir une femme", la poésie du cadre, du moment, du contexte, de l'écriture est criante. Je n'avais pas envie que cela se termine... <br /> Quelques fois aussi je me dis que mes goûts ont changé, mais je me surprends bien souvent à revenir vers ce que j'aime profondément.<br /> J'ai vu il y a quelques années au ciné "L'élu" et je crois que c'est un film qui est tiré d'un livre de Chaïm Potok (j'espère que je n'écris pas de bêtises !!!) mais je n'ai jamais lu cet auteur.<br /> Bon week-end Pivoine,<br /> claude
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P
Je pensais surtout au roman de Renée Vivien, "Une femme m'apparut". Une poétesse reste une poétesse, la poésie fleurit à toutes les pages et comme elle reste très classique, très parnassienne. Ce n'est évidemment pas très moderne. A vrai dire, c'est une toquade qui m'est un peu passée, peut-être parce que je m'intéresse plus aux artistes plasticiens qu'avant ? <br /> <br /> Mais ce n'est pas tout à fait vrai. En ce moment, je lis Chaïm Potok un écrivain qui a beaucoup écrit sur la vie juive de Brooklyn et de Williamsburg.
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C
Bonsoir Pivoine, oui oui, tu peux trouver le livre un peu partout je présume. Je ne connais pas Renée Vivien, je vais me pencher sur la question, tu dois t'être rendue compte de ma curiosité... <br /> Bravo pour Proust, moi je n'ai jamais pu. Enfin, j'exagère un peu, je crois que j'ai trop entendu les gens en parler de façon "terrorisante" !!! Et puis, j'aime par dessus-tout la liberté qui me fait aller d'un livre à un autre, et cette liberté ne m'a jamais fait rencontrer Proust.<br /> à bientôt Pivoine, merci pour tes billets.<br /> Claude
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P
Elle doit être facile à trouver dans l'une ou l'autre librairie spécialisée... Mais dans cette veine, j'ai quelques livres intéressants chez moi. Beaucoup qui tournent autour de Renée Vivien, poétesse mieux connue à présent (bien que les ouvrages et biographiques critiques restent inégaux). <br /> <br /> Il y a quelque chose d'assez proche dans un passage de "Gomorrhe", de Proust, que j'ai recopié dans un cahier dit de pensées... Tout se joue effectivement au niveau du regard, des regards, de l'étincelle...
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