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De Bloomsbury en passant par Court green...
26 janvier 2009

Les saltimbanques

Saltimbanques de Guillaume Apollinaire

Dans la plaine les baladins
S'éloignent au long des jardins
Devant l'huis des auberges grises
Par les villages sans églises

Et les enfants s'en vont devant
Les autres suivent en rêvant
Chaque arbre fruitier se résigne
Quand de très loin ils lui font signe

Ils ont des poids ronds ou carrés
Des tambours des cerceaux dorés
L'ours et le singe animaux sages
Quêtent des sous sur leur passage



Il y a des dates difficiles, des souvenirs douloureux, je croyais bêtement que le temps passant, la douleur diminuait. Quelle naïve je fais, je crois que plus les ans passent plus l’absence se fait profonde. Hier, ma vie défilait, les bons et mauvais souvenirs, la joie, la colère… Hier, nous étions tous ensemble comme il y a 4 ans quand il nous a quitté dans la souffrance. Nous avons ri, nous étions énervés, nous ne voulions pas penser tant que nous étions tous ensemble. Mais après, après… c’est une autre histoire. Alors je me suis demandée qu’est-ce qui me restait de mon enfance au niveau littéraire en dehors de oui-oui, le club des cinq, le clan des sept, fantômette… ?


Il me reste « les saltimbanques », ce poème représente pour moi l’enfance. Je crois que c’est un des premiers que j’ai appris, je l’adorais.
Je le mets en ligne pour mes parents, pour cette enfance merveilleuse qu’ils nous ont fabriqué. Nous habitions un petit village à l’époque, des gens du voyage passaient régulièrement et nous étions morts de peur, nous les enfants (enfin les petits) parce que nous n’avions pas la conscience tranquille… Et les enfants qui n’étaient pas sages étaient emmenés par les « bohémiens ». Je me rappelle avoir demandé à mes parents si c’était vrai. Ils m’avaient répondu par la négative, je faisais ma grande mais au fond de moi, j’avais une trouille incroyable…

S’il y a donc un poème qui pour moi rappelle les jours heureux de l’enfance, c’est bien celui-là.

Claude

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Commentaires
C
Merci Marco, c'est vraiment très gentil. Je vais mieux après une semaine d'étourderies et de bonne solitude. Ce qui ne fait pas de mal de temps en temps !!<br /> Tu sais les saltimbanques, ce sont pour moi une multitudes d'images, de bruits, de cris, de rire, de pleurs, de saveurs (je ne dirai pas d'odeurs je ne sens pas)... j'y ai beaucoup pensé cette semaine pour arriver à en conclure que c'est commes une nocturne de chopin (peut-être la 11). On s'y réfère pour s'évader et se faire du bien.<br /> merci encore, pour ce commentaire et pour ton mail. Bon week-end.<br /> Claude
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M
c'est beau de se souvenir, moi je n'ai pas bcp de mémoire des choses aimées de ma petite enfance<br /> amitiés pour ces jours anniversaires difficiles
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C
Bonjour Pivoine,<br /> oui, je suis d'accord avec toi, mais il y a des moments où la douleur revient telle qu'elle était et peut-être encore plus intense parce qu'avec le temps passant on a eu le temps de comprendre qu'effectivement l'autre ne reviendra pas.<br /> <br /> Jeff, en fait petits avec mes frères nous écoutions plutôt Zanini, et Carlos, plutôt que les compagnons de la chanson ;o), et mes soeurs étaient dans les "sheila" "sylvie" etc...<br /> <br /> bonne semaine à vous deux<br /> Claude
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P
Ce n'est pas que le temps passant, la douleur diminue, c'est que le temps passant, peut-être qu'un autre rapport s'installe avec ceux qui sont partis? Mais tout ça est difficile à expliquer... Et une personne n'est pas l'autre. <br /> <br /> Amicalement, en tout cas. <br /> <br /> Et j'aime bcp ce poème d'Apollinaire aussi, que j'ai analysé lors d'un examen oral de français, sous l'oeil amical ou bienveillant de mon professeur.
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C
Bonjour Jef, les compagnons de la chanson, ça fait une éternité que je n'ai pas entendu ou lu ce nom !! Il y avait aussi les frères Jacques !!<br /> bonne journée, merci de ton passage.<br /> Claude
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J
moi aussi, c'est un des poèmes préférés d'Apollinaire ; et il me rappelle quand, tout bébé, j'entendais la chanson d'Aznavour et des Compagnons de la chanson "viens, voir, les comédiens, les musiciens qui arrivent ..."
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De Bloomsbury en passant par Court green...
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