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De Bloomsbury en passant par Court green...
6 avril 2009

Le froid me donne...

Le froid me donne…

d’Ossip Mandelstam
Traduit du russe par François Kérel.

ossip_mandelstam

Le froid me donne des frissons-
Je voudrais perdre l’usage de la parole.
Mais de l’or danse dans le ciel
Et m’enjoint de chanter.

Consume-toi, musicien angoissé !
Aime, souviens-toi et pleure,
Et saisis le ballon léger
Lancé d’une planète glauque.

Car le voici le véritable
Lien avec l’univers mystérieux !
Quelle inquiétude déchirante
Et quel malheur viennent d’échoir !

Suppose que l’étoile
Qui brille toujours au-dessus du magasin de mode
S’enfonce brusquement
Dans mon cœur, ainsi qu’une longue épingle.

1912.

Tristia et autres poèmes, d’Ossip Mandelstam, textes choisis et traduits par François Kérel. Éditions Poésie/Gallimard.

Sans commentaire aujourd’hui, juste comme ça parce que c’est magnifique.

Claude

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Commentaires
C
Bonjour Frédérique,<br /> oui on frissonne en le lisant, sa poésie est formidable.<br /> Bonne journée<br /> claude
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P
Mon Dieu, mais c'est sublime !!!<br /> <br /> Merci pour cette découverte, je suis enthousiasmée :-)
Répondre
C
bonjour Bernard,<br /> j'aime beaucoup Paul Celan aussi. Et ce que tu m'écris ne m'étonne pas.<br /> Bonne journée, pluvieuse ici !!!<br /> Claude
Répondre
B
Bonjour Claude,<br /> De tous les poètes que Paul Celan a traduits en allemand, Ossip Mandelstam est celui dont il se sent, affirme-t-il, le plus proche.<br /> Bonne journée,<br /> Bernard
Répondre
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