Émily Brontë
Émily Brontë
de Ted Hughes
Le vent au sommet de Crow Hill fut son amoureux.
Son grand récit farouche à son oreille fut son secret.
Mais son baiser lui fut fatal.
Au travers de ce sombre paradis courait
Le ruisseau qu’elle aimait trop
Qui lui mordit le sein.
L’hirsute roi de ce royaume détrempé
La suivit à travers le mur
Couchant dans son lit étiolé d’amour.
Le courlis marcha dans son ventre.
Le caillou se gonfla sous son cœur.
Sa mort fut le cri d’un petit bébé sur la lande.
Émily Brontë, de Ted Hughes tiré de Poèmes 1957-1994. Traduit de l’anglais par Valérie Rouzeau et Jacques Darras, préface Jacques Darras. Page 289.
Je continue à découvrir ce recueil de poésie, et j’ai trouvé cet hommage à Émily Brontë très sensible, très imagé à l’habitude de Ted Hughes.
Claude
Paysage de moors du Yorkshire, telles que les aimait Emily Brontë