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De Bloomsbury en passant par Court green...
27 avril 2018

Ma librairie ferme demain soir…Si vos avez vous

Ma librairie ferme demain soir…
Si vos avez vous aussi une librairie indépendante, n'oubliez pas de la privilégier, car vous avez une chance incroyable. Nous ici, nous n'en avons plus !

Claude

 

 À vous qui venez, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, mais jamais assez disent les chiffres. Je dois me résoudre à vous dire que la librairie ferme.
           
Quand on évoque les librairies indépendantes, on parle de celles n’appartenant pas économiquement ni à un groupe financier, ni à une enseigne, ni à un éditeur. Ce qui revient à dire qu’il y a autant de librairies que de libraires, qui, chacun avec ses goûts, son savoir, son ignorance, son environnement, ses préoccupations, propose un choix plutôt qu’un autre.
Une réalité, inconnue du public : la place dominante, dans les librairies, de quelques groupes financiers, tant la concentration et les fusions sont nombreuses chez les distributeurs.
 
Heureusement, les diffuseurs, les représentants venant nous informer des parutions à venir, n’ont pas tous été remplacés par des commerciaux dont les arguments se limitent à l’impact, réel d’ailleurs, des médias. Autrement dit, de ce qui a toutes les chances de se vendre et qu’il faudrait massivement choisir pour s’en sortir – Et encore… parce que les nouvelles pratiques d’achats, rapides, efficaces, supermarchés virtuels ou non, semblent plaire. Il faut dire que l’exemple a été donné depuis longtemps déjà, par Madame la Ministre de la Culture qui y empile les best-sellers d’Actes Sud, certainement au nom de la lecture accessible à tous. Pour ses autres publications, elle compte sur le supplément d’âme des libraires indépendants, qui constituent, maintiennent et défendent un fonds.
 
La question n’est pas de savoir si dans ce flux incessant de parutions, cadencées par des actualités de toutes sortes, fabriqué, cultivé, pour et avec les moyens de la diffusion offensive,  il y a des choses intéressantes et qui intéressent, la réponse est oui.
 
La question est que la place et le temps s’amenuisent pour faire vivre des livres qui proposent d’explorer et côtoyer d’autres rapports, constats, perspectives, idées, écritures…  Nier la rentabilité dans laquelle la norme voudrait nous faire et nous voir uniformément couler est un luxe ; qui a été possible entre autre que parce des amis ont prêté de l’argent et donné du temps.
 
 
On m’a beaucoup demandé quelle était la spécialité, la différence, de L’herbe entre les dalles, ma réponse aujourd’hui est de décrire le fonds, sa diversité, constituée de vous et de moi :
Des livres que j’espérais vous faire découvrir – des livres que je supposais vous alliez demander – des livres que vous m’avez fait connaître – des titres que vous espériez toujours trouver pour les offrir –
Des livres qui m’inspiraient – m’intriguaient – m’apprenaient, et ceux cités dans d’autres. Des livres de certains éditeurs, auteurs, traducteurs.
 
Il n’y avait rien de figé, il y avait précisément ou pas des rencontres, et ce sont ces perpétuels mouvements  qui s’arrêtent ici.
  
À nos zones – de partages
 
Valérie

 

 

L4HERBE ENTRE LES DALLES


 

 

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