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De Bloomsbury en passant par Court green...
25 avril 2022

Pourquoi pas la vie

Pourquoi pas la vie
de Coline Pierré

Ce livre m’a rendu triste, non pas qu’il n’est pas bien, il est vraiment intéressant et prenant (sinon, comme vous le savez, il ne serait pas sur mon blog). Il m’a rendu triste parce que l’auteure imagine que si lors du suicide de Sylvia Plath sa petite fille avait pleuré, la faisant réagir, et la faisant renoncer à la mort.

Vous savez si vous me suivez que j’adore Sylvia Plath, son roman, sa poésie, ses nouvelles, ses livres pour enfants. Sa vie n’appartient qu’à elle et nous n’avons pas à juger, mais les écrits qu’elle a partagés avec nous sont d’une telle sensibilité qu’ils ne peuvent laisser indifférents.

Revenons au roman, Sylvia réagit, elle décide de se battre, elle fait en sorte d’être entourée. Au début ce n’est pas simple, le médecin vient tous les jours et Ted Hughes est obligé de venir quelques semaines chez elle, le temps qu’elle récupère de sa dépression.

Puis, une jeune femme lui propose de jouer son livre au théâtre, de travailler avec elle sur le scénario, de mêler textes, danses et musiques… Pour Sylvia c’est le déclic… Elle se met à travailler sur le projet, elle impose la garde alternée des enfants à Ted, elle s’éloigne, elle redevient Sylvia. Une Sylvia, plus calme à mon sens, mais enjouée.

Elle retravaille Ariel, et arrive à le faire éditer dans la même maison d’éditions qui éditent les livres de Ted. Elle s’extrait ou plutôt devrais-je dire, elle trouve un équilibre entre ses enfants, son quotidien et son travail. Tout ce qu’elle ne s’était pas permis avant, comme beaucoup de femmes qui vivaient (ou encore vivent) dans l’ombre de leur mari.

Je vous ai dit au début de mon billet que ce livre m’avait rendu triste, oui, c’est vrai car j’aurai aimé qu’il soit réel. Mais, j’ai bien ri aussi, imaginez les animaux du zoo de Londres se sauvant dans les rues, imaginez Sylvia allant à un concert d’un groupe de musiciens qui commence à faire parler de lui dans un bar de Londres, qui n’est autre que les Beatles… etc

En réinventant le destin de Sylvia Plath, Coline Pierré, nous oblige à l’imaginer émancipée, féministe, libre, surtout libre. Je me disais à la fin du livre qu’elle avait compris qu’aimer n’était pas chaîne et dépendance, mais tout ceci n’est que fiction. Sur la quatrième de couverture il est noté « Ce roman optimiste et jubilatoire répare une injustice. Il fait renaître une femme unique telle qu’elle aurait pu vivre. » Oui, c’est exactement cela. Si vous aimez Sylvia Plath, je vous conseille d’avoir sous la main son recueil Ariel, publié après sa mort, car j’ai aimé lire les poèmes au fur et à mesure qu’ils sont mentionnés dans le livre.

Claude

Première page
 Au petit matin du 11 février 1963, dans le quartier résidentiel de Primross Hill, Londres, entre les murs d’un appartement situé au premier étage d’une maison, une jeune femme de trente ans, fraîchement séparée de son mari, le poète Ted Hughes, rongée par la solitude, la maladie et le désespoir, se suicide, intoxiquée au gaz, en mettant  sa tête dans le four. À l’étage, ses deux jeunes enfants âgés de un et trois ans, dorment. Ils seront sauvés quelques heures plus tard par une infirmière, dont le passage avait été planifié.
C’est ainsi qu’à lieu la fin tragique et prématurée d’une poétesse vibrante de sensibilité, d’humour, d’intelligence et de rage : Sylvia Plath.

Pourquoi pas la vie de Coline Pierré. Éditions L’iconoclaste roman

 

Capture d’écran 2022-04-25 172028

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Commentaires
J
Bonjour, ce roman m'a beaucoup marqué, il me reste un impression étrange toutefois, c'est assez étrange de penser à la place de Sylvia Plath ! Bon, il nous reste sa poésie, ses dessins et tout le reste. Ce livre donne de l'espoir en la vie tout en se disant que pour Sylvia, c'était trop tard... à bientôt. Claude
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B
J'aime Sylvia Plath. Alors je note ce livre. Merci.
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