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De Bloomsbury en passant par Court green...
1 juillet 2008

Je suis verticale

Je suis verticale

de Sylvia Plath

Mais je voudrais être horizontale.
Je ne suis pas  un arbre dont les racines en terre
Absorbent les minéraux et l’amour maternel
Pour qu’à chaque mois de mars je brille de toues mes feuilles
Je ne suis pas non plus la beauté d’un massif
Suscitant des Oh et des Ah et grimée de couleurs vives,
Ignorant que bientôt je perdrai mes pétales.
Comparés à moi, un arbre est immortel
Et une fleur assez petite, mais plus saisissante,
Et il me manque la longévité de l’un, l’audace de l’autre.

Ce soir, dans la lumière infinitésimale des étoiles,
Les arbres et les fleurs ont répandus leur fraîche odeur.
Je marche parmi eux, mais aucun d’eux n’y prête attention.
Parfois je pense que lorsque je suis endormie
Je dois leur ressembler à la perfection-
Pensées devenues vagues.
Ce sera plus naturel pour moi, de reposer,
Alors le ciel et moi converserons à cœur ouvert,
Et je serai utile quand je reposerai définitivement :
Alors peut-être les arbres pourront-ils me toucher, et
  les fleurs m’accorder du temps.

I am vertical

But I would rather be horizontal.
I am not a tree with my root in the soil
Sucking up minerals and motherlv love
So that each March I may gleam into leaf,
Nor am I the beauty of a garden bed
Attracting my share of Ahs and spectacularly painted,
Unknowing I must soon unpetal.
Compared with me, a tree is immortal
And a flower-head not tall, but more startling,
And I want the one's longevity and the other's daring.


Tonight, in the infinitesimal light of the stars,
The trees and flowers have heen strewing their cool odours.
I walk among them, but none of them are noticing.
Sometimes I think that when I want sleeping
I must most perfectly resemble them
Thoughts gone dim.
It is more natural to me, lying down.
Then the sky aund I are in open conversation,
And I shall be useful when I lie down finally :
Then the trees may touch me for once, and the flowers
have time for me.

Tiré du livre « Arbres d’hiver » poésie Gallimard.
Traduit de l’anglais par Françoise Morvan et Valérie Rouzeau

J’aime énormément Sylvia Plath, je ferai prochainement un billet sur cette femme écrivain.

Claude.

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