Bozena Nemcová
Bozena Nemcová
Bozena Nemcová de son vrai nom Barbora Pankel est née à Vienne. Sa biographie officielle précise qu’elle est née en 1820 (le 4 février), son père Johann Pankl était cocher et sa mère servante, tous les deux chez la duchesse Sagan. De milieu modeste, elle est restée pauvre toute sa vie. Il existe une autre thèse comme quoi des papiers de l’époque situent sa date de naissance entre 1817 et 1820. Elle aurait été placée dans la famille Pankl, car illégitime. Elle serait alors, la fille de la duchesse Wilhelmine Sagan ou de sa sœur. Du côté paternel, ont été retenus, le chancelier autrichien Metternich, le ministre français Talleyrand ou encore le général autrichien Windischgrätz. Ce qui « expliquerait » sa beauté, son intelligence et son talent exceptionnels pour une jeune fille de ce modeste milieu (hum, belle mentalité !). Il n’en reste pas moins que Bozena Nemcová a passé son enfance dans la famille de Johann Pankel, près du château de Ratiborice, en Bohême de l’Est. À 17 ans, elle épouse un fonctionnaire, Josef Nemec (1805-1879). Activistes du nationalisme Tchèque, au lendemain du Printemps des peuples en 1848, ils ont tout perdu et se retrouvent dans une grande misère. Déjà malade, Barbora trouve toutefois la force nécessaire pour finir son livre, la grand-mère. Elle ne l’écrit pas en allemand comme on aurait pu s’y attendre mais en tchèque. À l’époque, le tchèque était « la langue des pauvres », langue du peuple considérée comme inférieure. Mais elle l’a choisi car elle ne demandait qu’à renaître à la vie littéraire, il fallait la réinventer. Pari gagné !! car Babitchka est devenu une œuvre majeure de la littérature tchèque et Bozena Nemcova est reconnue comme la fondatrice de la prose. Elle est morte à Litomysl à 42 ans, le 21 janvier 1862 à Prague (selon la version officielle). Elle est enterrée à Vysehrad. Je viens de commencer le livre « Babitchka », et je suis complètement séduite. Je ne connaissais pas son auteure, qui apparemment est très connue. C’est une belle découverte. claude
Ses relations avec sa mère étaient difficiles, elle a donc été élevée par sa grand-mère maternelle, Magdalena Novtoná. Elle se servira magnifiquement de tous ces instants dans les moments les plus pénibles de son existence pour écrire un chef d’œuvre de la littérature tchèque : « Babitchka ».