Best love Rosie
Best love Rosie
de Nuala O’Faolain
traduit de l’irlandais par Judith Roze
Best love Rosie parle de l’âge, du temps qui passe implacablement, et qui laisse ses traces, de l’amour, de l’amitié, de l’enfance, du regard des autres… Best love Rosie, traduit de l’anglais (irlandais) par Judith Roze. Éditions Sabine Wespieser. Claude
C’est un beau roman, un voyage intérieur puissant, parsemé d’humour et d’amour.
L’héroïne, Rosie a 55 ans. Elle a voyagé dans le monde entier. Elle décide de rentrer à Dublin pour s’occuper de Min, la tante qui l’a élevé à la mort de sa mère. Celle-ci s’avère être un peu spéciale, elle peut rester des journées entières dans son lit ou, sortir sans prévenir et aller passer la soirée au bar pour revenir bien éméchée.
Pour ne pas perdre son temps, et pouvoir continuer à subvenir aux besoins, Rosie décide d’écrire un livre de développement personnel pour personne de plus de 50 ans. Pour cela, elle doit se rendre à New-York. Min lui fera la surprise de venir l’y rejoindre, de se trouver des amies, du travail, et surtout d’y rester ! Elle, Rosie rentre à Dublin, elle se sent en trop dans la nouvelle vie de sa tante. Min, qui à plus de 70 ans peut enfin se choisir sa vie et réaliser ses rêves et qui sait retrouver la trace de son père.
C’est aussi à ce moment que l’armée décide de rendre à Min la maison de son père qui avait été réquisitionnée des années auparavant. Celle-ci n’en voudra pas, mais Rosie si.
Cet endroit est un cadeau inespéré pour cette femme qui toute sa vie a fui le foyer familial. C’est dans les paysages de son enfance, ce foyer (justement) qu’elle se retrouvera, qu’elle sera en mesure de formuler ses peurs, ses réflexions, qu’elle sera capable de les verbaliser, de les vivre et qu’elle se donnera les moyens d’y répondre ; l’impact du temps sur les émotions, combien elles deviennent plus pressantes avec chaque année qui passe, et combien il devient urgent de réaliser un rêve. Combien il est difficile d’accepter le changement dans le regard des gens, combien il est difficile de se dire que le monde vous considère comme finie alors que l’on se sent encore pleine de vie… et tant d’autres choses encore… Sera-t-il possible de vire un autre amour ? Quel avenir ?...
« La lucidité de Nuala O’FAolain, sa tendresse pour ses personnages, font merveille une fois de plus dans ce livre, où l’on suit avec jubilation souvent, le cœur serré parfois, les tribulations de ces deux femmes que lie toute la complexité d’un amour maternel qui ne dit pas son nom. » Extrait de la quatrième de couverture.