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De Bloomsbury en passant par Court green...
21 décembre 2011

Il faut appeler un clown un clown

Il faut appeler un clown un clown
de Pierre Étaix


Voir ou revoir les films de Pierre Étaix a été un vrai bonheur pour moi. Aussi, ce soir, je vais vous parler d’un petit livre écrit par ce dernier.

Au début du livre, Michel Archimbaud explique qu’il avait rencontré dans sa carrière d’enseignant des élèves qui désiraient devenir clown. Il avait alors demandé conseil à Pierre Étaix, qui à sa surprise ne lui avait pas fourni de réponse immédiatement. Huit jours plus tard, il reçut le texte du livre.

Je ne vous le raconterai pas, il parle de cet extraordinaire métier, du travail qu’il demande, de son monde…

Les illustrations représentent la progression d’un spectacle, les pages ne sont pas reliées, j’ai bien aimé l’idée.

Voici quelques extraits :

1

 

… « être un clown est  un état, ce n’est pas une fonction. C’est aussi un mode de vie très particulier lié au cirque itinérant. »…

3 

« Les clowns célèbres et aussi les illustres inconnus avaient tous en commun une parfaite connaissance de leur art qui impose le respect ; un art spécifique dont on ne saurait se passer aujourd’hui de l’apprentissage et qui ne pourrait faire l’objet d’une école unique. En effet, celui qui veut s’engager dans cette voie doit impérativement apprendre « l’art de sauter » -autrement dit l’acrobatie- qui permet d’exécuter des cascades sans dommages et avec élégance, la danse qui donne la grâce à chaque mouvement. Il devra y adjoindre le mime pour exprimer par des attitudes, des gestes, des expressions, une gamme complète de sentiments, d’état d’âme et de sensations. Il lui faudra savoir jongler pour rendre drôles toutes ses maladresses feintes –faire un peu de magie, car l’irrationnel fait partie de l’univers du clown – et aussi sans être virtuose, le clown doit savoir correctement jouer de plusieurs instruments de musique. Il n’est pas négligeable non plus de pratiquer un peu d’acrobatie à cheval, etc… Autant de métiers qui constituent un bagage indispensable à l’accomplissement de son art, car le répertoire traditionnel des « entrées clownesques » fait appel à la connaissance de diverses disciplines. Il est donc tout à  fait impossible de les ignorer. »

2 

... C’est aussi un être hors du commun et paradoxalement très proche des autres ; aussi bien des enfants que des adultes, et tout particulièrement des adultes qui ont conservé leur pureté originelle.

 

Je vous laisse découvrir la suite. Pierre Etaix disait aussi : « S’il faut être mathématicien pour enseigner les mathématiques, il faut être clown pour transmettre son savoir avec prudence, amour et discernement, à l’élève de son choix qui manifestera de réelle prédispositions. »

Lorsqu’il parle des clowns qu’il a rencontré dans sa vie : « En aucun cas ils ne semblaient conscients du pouvoir de leur nature comique et ne se livraient jamais inconsidérément à des pitreries de complaisance. Ils pensaient clown, agissaient clown, vivaient clown. »

Il se pose également beaucoup de questions sur l’avenir du clown.

 4

Il faut appeler un clown un clown de Pierre Étaix. Éditions Séguier Archimbaud.



Je suis de la génération de la « Piste aux Étoiles ». Avant que nous n’ayons la télévision chez nous, nous allions le mercredi soir chez une voisine la regarder. C’est un très beau souvenir. J’ai toujours aimé le cirque, et aujourd’hui encore, quand il s’installe dans mon quartier, j’y vais ;o)

Le livre de Pierre Etaix est à découvrir pour tous ceux qui aiment aussi ce spectacle.

 

Claude

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Commentaires
C
Bonsoir Bernard, <br /> Ils nous font tellement rêver !<br /> Je vous souhaite un beau noël,<br /> à bientôt<br /> Claude
Répondre
B
Beaucoup d´enfants désirent être pompier ou aviateur. Moi, je voulais être clown.<br /> <br /> Joyeux Noël,<br /> <br /> Bernard
Répondre
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