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De Bloomsbury en passant par Court green...
28 août 2021

La papeterie Tsubaki

La papeterie Tsubaki
de Ogawa Ito

Je ne sais pas s’il en est de même pour vous, mais lorsque je suis en vacances, j’aime souvent lire un livre dans lequel je me mets en position « cocooning », une valeur sûre quoi ! Les livres Ogawa Ito en sont un exemple. Je sais où je vais et ce que je vais y trouver en le commençant. Après avoir lu quelques livres relativement difficiles par leurs histoires, j’ai pris un grand rayon de soleil en plein visage en lisant celui-ci.

Hatoko est fille unique, elle a été élevée par sa grand-mère maternelle. Après la mort de celle-ci et de sa tante, elle revient dans sa ville pour reprendre la papeterie qu’elle lui avait légué. Elle se souvient de la rudesse avec laquelle elle l’a élevé, dès son plus jeune âge, elle lui a inculqué la calligraphie. Aussi, de retour à kamakura, Hatoko devient écrivain public comme sa grand-mère. Elle écrit des cartes postales, des faires-parts de mariage, de décès, des lettres d’amour, de ruptures… À chaque fois, elle choisit avec soin son crayon ou sa plume, l’encre, sa fluidité, sa couleur, sans oublier le papier en fonction de chaque lettre. À chaque fois qu’elle écrit une lettre, elle est imprimée dans le livre en japonais pour que nous puissions voir ce que cela donne, et j’ai trouvé cela très bien, même si je n’y comprends rien ! Page 77. Une lettre, tout en exprimant avec exactitude la pensée de l’expéditeur, doit aussi éviter d’indisposer celui qui la reçoit.
Page 80. J’ai tracé quelques lignes sur le papier chiffon pour voir : l’encre était trop pâle, on aurait dit une lettre de condoléances. Pour la faire foncer, je l’ai laissé s’évaporer toute la nuit, la bouteille ouverte. On peut y arriver encore plus vite en plaçant le flacon dans une boîte hermétique en plastique avec un absorbeur d’humidité. L’encre, plus épaisse et profonde, se mariait à merveille avec le papier chiffon de Crane & Co, elle dégageait une impression d’élégance et de sobriété. Avec ce gris, je souhaitais exprimer la réserve des expéditeurs. Mais cette couleur n’avait rien de triste. De l’autre côté des nuages se déployait sûrement un beau ciel bleu.

Au-dessus de chez elle, vit Barbara une vieille femme dynamique dont elle devient l’amie, et peu à peu, elle se fait un cercle d’amis qui gravite autour de cette dernière. Elle cherche à se rappeler, à s’expliquer pourquoi sa grand-mère était si dure. Bien sûr à l’adolescence, elle s’était révoltée, elle était partie loin pour ne plus revenir. Ses relations avec Barbara lui font regretter et culpabiliser d’avoir eu de celles qu’elle avait avec celle qui était sa seule famille. Un jour, on lui apporte un paquet, et elle se rend compte que l’Aînée comme elle l’appelle avait une amie.

C’est un roman très sympa, dans la même veine que les précédents. Si mon billet peut vous sembler succinct, c’est parce que j’ai lu ce livre il y a quelques semaines, et que j’ai enchaîné sur deux pépites, qui ne m’ont pas laissé le temps de le rédiger, et en plus j’ai égaré mes notes !!!!
Claude

Première page

J’habite une petite maison au pied d’une petite colline. C’est à Kamatura, dans la préfecture de Kanagawa, mais dans les terres, assez loin de la mer.
Avant, je vivais avec l’Aînée ; depuis sa disparition, il y a trois ans environ, j’occupe seule cette vieille maison traditionnelle. Mais je ne me sens pas trop isolée car il y a toujours une présence aux alentours. Même dans ce quartier où, la nuit, c’est si calme qu’on se croirait dans une ville fantôme, au matin la vie reprend ses droits et l’on entend des voix s’élever ici et là.
Chaque jour, une fois que je me suis habillée et débarbouillée, je commence par mettre de l’eau à chauffer dans la bouilloire. Pendant ce temps, je passe un coup de balai dans la maison et je brique le parquet. Cuisine, véranda, salon, escalier, je nettoie tous les sols les uns après les autres.
La papeterie Tsubaki d’Ogawa Ito, traduit du japonais par Myriam Dartois-Ako. Éditions Picquier poche.

Capture d’écran 2021-08-28 170116

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Commentaires
J
Oui, ce que j'ai préféré c'est le choix des encres, du papier etc.<br /> <br /> à bientôt
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B
Que j'ai aimé ce livre ! Je le feuillette de temps en temps.
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